Elle cloue au pilori les 338 députés qui ont voté « sans comprendre qu’ils anéantissaient une œuvre nationale ». Le Gaulois prédit un sombre avenir : « L’on peut évaluer à dix mille le nombre des malheureux qui vont se trouver dans la misère par suite de la suppression des paris et, conséquemment, des courses ». Les protestations réveillent le Parlement. On y prend conscience de la portée du vote du , la cause des courses étant aussi celle de l’agriculture et de la défense nationale. Interpellé par Charles-Ernest Paulmier, député du Calvados (département d’élevage), le ministre de l’Agriculture déplace le débat sur un plan plus vaste, la réglementation légale et définitive des courses, et dépose le  un projet de loi auquel s’associent majoritairement les conseils généraux réunis alors en session. Projet qui soumet le budget et les comptes de toute société de courses au contrôle de l’État et ne tolère qu’un seul mode de pari, « le pari mutuel », aux seules sociétés dûment autorisées et moyennant un prélèvement fixe en faveur des œuvres de bienfaisance et de l’élevage. Enfin éclairés, les députés adoptent le  l’ensemble du projet gouvernemental (312 voix pour, 160 contre). Très remarquée, l’affirmation d’Émile Riotteau : « L’important, c’est d’arrêter les abus et il est évident que, de tous les modes de paris, c’est le pari mutuel qui en présente le moins ; son avantage essentiel est d’être étranger à tout intérêt dans la course ». Le Sénat se permet d’ajouter « à l’exclusion de tout autre mode de pari » dans l’article autorisant le pari mutuel. Avec cette utile précision, le projet est ratifié par le Sénat le 1er juin. Ainsi est promulguée la « Loi du  ayant pour objet de réglementer l’autorisation et le fonctionnement des courses de chevaux ».

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